Les ZPSO en amiante : qu'est-ce que c'est ?
ZPSO, MPSCA, sondage, prélèvement : tous ces éléments ont indéniablement un impact sur la méthodologie de repérage amiante. Ainsi, il convient de maîtriser toutes ces notions et de bien comprendre leurs enjeux respectifs. Pour ce faire, nous aborderons aujourd’hui cette fameuse notion de ZPSO (ou Zone Présentant une Similitude d’Ouvrage) sur notre blog amiante.
Dans cet article, nous n’aborderons pas les éléments à transmettre au diagnostiqueur et la visite préalable qui concourent également à la bonne réalisation d’une mission.
Qu'est-ce qu'une ZPSO en amiante ?
Tout d’abord, notons que ZPSO signifie Zone Présentant une Similitude d’Ouvrage. Cette notion est commune aux différents repérages amiante réglementaires. Il s’agit d’une partie d’un immeuble bâti sur laquelle on constate que les ouvrages (ou parties d’ouvrage) sont semblables.
Il est donc intéressant de déterminer ces fameuses ZPSO en amiante car elles permettent de regrouper des éléments identiques au sein d’un immeuble bâti. Elles permettent ainsi d’optimiser le nombre d’analyses en laboratoire.
A savoir qu’il existe deux types de ZPSO :
- Celles avec un caractère continu ;
- Celles avec un caractère discontinu.
Comment bien définir les ZPSO en amiante ?
Avant toute chose, il est primordial de comprendre comment est construit le bâtiment. En effet, pour l’opérateur de repérage, la première chose est d’observer le bâtiment et les documents qui lui sont transmis pour bien définir les ZPSO. Il est important d’observer les différents composants et leurs caractéristiques. S’ils sont identiques, alors les deux zones observées peuvent être incluses dans une seule et même ZPSO.
Attention toutefois, selon le degré de précision attendu, notamment en avant démolition et avant travaux. Cette analyse doit être rigoureuse car des murs et sols se ressemblent bien souvent par leur finition, sans pour autant que les matériaux qui les composent soient identiques.
La réalisation de ces diagnostics par un opérateur amiante certifié avec mention est donc obligatoire et primordiale. En avant travaux, il est essentiel d’avoir un échange entre donneur d’ordre et opérateur de repérage pour bien adapter le programme de repérage au programme des travaux, préalablement à la réalisation des sondages et prélèvements.
L’opérateur liste les ZPSO en fonction des spécificités des ouvrages et des éventuels traitements spécifiques. Il faut donc, à ce stade, être vigilant à l’affectation des locaux et d’éventuelles règles de résistance au feu qui ont impliqué des mises en œuvre différentes. Les ZPSO portent à ce stade le nom des MPSCA.
Qu’est-ce que la notion de MPSCA amiante ?
L’opérateur de repérage identifie et liste les MPSCA, à savoir les Matériaux et Produits Susceptibles de Contenir de l’Amiante. Ensuite, pour confirmer ces MPSCA, l’opérateur passe à l’étape clé des sondages.
L’étape clé des sondages
Sans ZPSO, le diagnostiqueur serait contraint d’analyser tous les composants à chaque occurrence, ce qui est strictement impossible. Les sondages sont donc très importants pour justifier le découpage des ZPSO en amiante.
Sonder peut être une inspection visuelle (simple vérification de la présence ou l’absence d’un matériau ou produit, la vérification d’un marquage spécifique) ou le cas échéant, une investigation plus approfondie des différentes couches. A noter que le recours au PHAZIR à ce stade du sondage peut permettre de fiabiliser cette étape.
Un nombre minimal de sondages est défini de façon normative dans la NF X46-020, pour ce qui concerne les immeubles bâtis. Reporter ces sondages au rapport est essentiel pour justifier la construction des ZPSO et le respect de la norme en cas de besoin. Une fois l’étape des sondages terminée, l’opérateur cherche enfin à déterminer la présence ou l’absence d’amiante sur l’élément isolé. Pour cela, il peut se référer à de la documentation, au marquage ou au prélèvement matériaux et à son analyse en laboratoire.
Ainsi, les ZPSO sont à contrôler au retour des résultats du laboratoire. Les MPSCA deviennent alors soit MPCA, soit matériaux ou produits sans amiante.
Pour finir, les résultats et zonages peuvent être reportés sur le rapport.
A noter que la démarche est similaire pour les autres domaines d’activité, comme l’industrie, le ferroviaire, le naval ou l’aérien.
Besoin d’aide pour bien définir les ZPSO en amiante ?
Les ZPSO, bien que définies par l’opérateur de repérage amiante, peuvent aussi être analysées par le MOE, par le MOA et par l’entreprise de travaux afin d’affiner les rapports. En effet, ces derniers peuvent apporter un avis grâce à leur connaissance du bâtiment. Ils peuvent ainsi accompagner l’opérateur pour identifier de potentielles incohérences liées à un zonage inadapté. A savoir que l’on peut modifier les ZPSO tout au long de la mission.
Un bureau d’étude technique (BET AMIANTE) comme SECOIAM peut intervenir en Assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) amiante et en maîtrise d’œuvre amiante ou conseil au diagnostiqueur pour accompagner la réalisation de cette phase DIAG. Plus globalement, notre approche MOE amiante (seul sur le lot désamiantage ou en complément d’un MOE généraliste sur une opération globale) permet d’encadrer une opération de la phase DIAG à la réception.
Pour ce faire, nous faisons toujours en sorte de vous apporter un maximum de garanties et de transparence sur ces activités, qui semblent bien souvent opaques pour des non-initiés. Contactez-nous pour parler de votre projet et de ses enjeux (y compris pour parler ZPSO et amiante ! 😉).