Saturnisme : quels sont les symptômes ?
Après vous avoir présenté le danger et la toxicité du plomb, nous revoilà pour vous sensibiliser concernant les symptômes du saturnisme.
Tout d’abord, l’intoxication au plomb peut passer inaperçue pendant une longue période en raison de ses symptômes généraux (nausées, fatigue, pâleur, etc.). Toutefois, cela peut s’aggraver si la contamination se poursuit. Le dosage de la plombémie permet donc de poser un diagnostic plus fiable. A savoir que le saturnisme est une maladie qui doit être déclarée auprès de l’assurance maladie jusqu’à l’âge de 18 ans. Parlons donc de ses symptômes.
Quels sont les premiers symptômes du saturnisme ?
A savoir qu’il n’est pas évident de reconnaître ces premiers symptômes dans la mesure où ils peuvent correspondre à ceux de nombreuses autres pathologies. Voici toutefois une liste des symptômes observés chez les adultes et enfants intoxiqués au plomb :
- Maux de ventre, pertes d’appétit ;
- Constipation ;
- Nausées et vomissements ;
- Maux de tête ;
- Manque d’attention, nervosité, insomnies ;
- Fatigue ;
- Pâleur (associée avec une anémie).
Complications des symptômes du saturnisme chez l’enfant
L’état de santé d’un enfant peut rapidement se dégrader suite à une intoxication au plomb. En effet, des troubles plus graves peuvent s’installer, notamment :
- Des difficultés à se concentrer et des troubles de l’humeur ;
- Des troubles de l’apprentissage ;
- Un sommeil perturbé ;
- De l’hyperactivité et/ou des troubles du comportement, du langage ou de motricité ;
- Un ralentissement de la croissance voire un retard de puberté.
L’intoxication au plomb chez l’adulte : comment évolue-t-elle ?
On retrouve d’autres symptômes du saturnisme chez l’adulte, comme par exemple :
- De l’hypertension artérielle ;
- Des troubles de la motricité fine (notamment au niveau des mains) en raison d’une atteinte des nerfs périphériques ;
- Une maladie rénale chronique ;
- Une baisse de la fertilité chez l’homme.
Le cas particulier d’une intoxication au plomb chez la femme enceinte
Le saturnisme peut se révéler très dangereux en cas de grossesse, tant pour la mère que pour l’enfant. En effet, le plomb transite par le sang et se transmet donc au fœtus par le biais du placenta. Ainsi, la grossesse est à risque d’hypertension artérielle gravidique, mais aussi de fausse couche et d’accouchement prématuré.
A savoir également qu’à la naissance, l’enfant peut présenter un petit poids et/ou des problèmes d’audition.
Comment diagnostiquer le saturnisme ? Quel est le symptôme le plus parlant ?
Tout d’abord, il est conseillé d’en parler au médecin traitant et de faire un état des lieux des risques d’exposition qui vous concernent. Si vos doutes sont fondés, votre médecin peut prescrire un bilan sanguin de plombémie afin de mesurer la quantité de plomb contenue dans votre sang. A savoir qu’un individu atteint de saturnisme a une plombémie de 50 microgrammes par litre. C’est donc ce symptôme qui est le plus parlant et qui permet d’approfondir les recherches et ainsi de poser un diagnostic.
Ensuite, si le résultat concorde avec une intoxication au plomb importante, vous devrez passer des examens complémentaires pour valider le diagnostic.
Pour finir, le plomb étant une question de santé publique, vous devez déclarer le saturnisme aux autorités sanitaires. Une enquête sera alors menée sur l’environnement du patient (y compris dans son habitation). Cela permettra donc de prendre des mesures de protection adaptées pour mettre fin à l’exposition.
A savoir que cette enquête est nécessaire dès que la concentration de plomb dans le sang dépasse 25 microgrammes par litre. De plus, dans ce cas, l’individu doit suivre régulièrement sa plombémie car le plomb est nocif, même à une concentration plus faible que le seuil du saturnisme.
Chez SECOIAM, nous mettons la sensibilisation et la prévention au cœur de nos actions. Nous espérons que cet article de blog vous en appris suffisamment sur le saturnisme pour en reconnaître tous ses symptômes. N’hésitez pas à pour toute question sur la gestion des risques professionnels, notamment sur l’amiante et le plomb.
(cf ameli.fr)
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