Pourquoi parle-t-on de "cancer de l'amiante" ?

Illustration de l'article de blog "Pourquoi parle-t-on de cancer de l'amiante ?" où l'on voit une silhouette anatomique avec des poumons sains.

Nous sommes nombreux à avoir déjà entendu parler de « cancer de l’amiante ». Il est donc intéressant de comprendre ce dont il s’agit, mais aussi de savoir pourquoi il est désigné ainsi. SECOIAM vous apporte toutes les réponses à vos questions tout au long de cet article de blog 

Qu'est-ce que le "cancer de l'amiante" ?

Tout d’abord, il faut savoir que l’expression « cancer de l’amiante » désigne le mésothéliome. Concrètement, cette maladie se manifeste par l’apparition de tumeurs malignes. Ces dernières apparaissent principalement sur des surfaces mésothéliales, notamment sur la plèvre. Toutefois, il est possible de constater leur présence sur d’autres surfaces, à savoir le péritoine ou encore le péricarde. On note que ces deux derniers cas surviennent moins souvent que le premier.

 

 

Cette maladie est dangereuse, notamment en raison de son caractère malin, mais aussi et surtout car elle affecte directement les cellules du mésothéliome. En effet, ces dernières constituent normalement une membrane protectrice autour des organes internes du corps humain. C’est par exemple le cas de la plèvre, qui est présente dans notre organisme pour protéger nos poumons ainsi que l’intérieur de notre cavité thoracique. 

 

Ainsi, le « cancer de l’amiante » se manifeste principalement lors d’un examen clinique. Les professionnels de santé constatent alors le plus souvent des douleurs thoraciques, mais aussi un essoufflement et un épanchement pleural. 

Pourquoi parle-t-on de "cancer de l'amiante" ?

En général, le mésothéliome est désigné par l’expression « cancer de l’amiante » car il s’agit de l’unique facteur de risque reconnu. En effet, ce cancer n’est a priori pas du tout être impacté par d’autres facteurs, comme la consommation de tabac. C’est pourquoi il fait l’objet d’une surveillance par Santé Publique France, notamment à travers le Plan National de surveillance du mésothéliome pleural (PNSM).  

 

Concrètement, dès qu’une personne est atteinte de cette affection, son médecin va compléter une déclaration obligatoire. Grâce à ce programme, on suit depuis 1998 la situation épidémiologique du « cancer de l’amiante » en France. Ce suivi s’établit en  termes d’incidence, de survie, d’exposition des patients atteints et de leur recours aux dispositifs d’indemnisation médico-sociale. 

Photo issue d'une consultation chez le médecin servant à illustrer l'article "Pourquoi parle-t-on de cancer de l'amiante ?"

Il faut noter qu’il n’y a a priori pas de seuil minimal d’exposition à l’amiante pour être atteint de cette maladie particulièrement difficile à traiter. 

 

A savoir que la difficulté à détecter et soigner le mésothéliome réside principalement dans le temps de latence qui y est lié. En effet, il existe un temps de latence entre la première exposition à l’amiante et le développement de la maladie. Il peut aller d’une vingtaine d’années à quarante ans et plus. De plus, aucun seuil minimal d’exposition n’a pu être identifié par rapport au risque d’apparition.

Qui est concerné par le "cancer de l'amiante" ?

Ce cancer touche à la fois des travailleurs, lors de leur exposition professionnelle, et la population générale. En effet, on peut être amené à inhaler des fibres d’amiante au travail, notamment dans le secteur de la rénovation ou de l’entretien des bâtiments. On peut aussi en inhaler lorsque ce même travailleur ramène chez lui des fibres d’amiante 

 

Cela peut être également le cas dans les activités de bricolage ou de loisirs, où le particulier n’est pas forcément informé de la présence d’amiante. On constate également des expositions liées à l’environnement des lieux de vie. C’est par exemple le cas à proximité de sites où l’on a produit et extrait beaucoup d’amiante.  

Illustration "Pourquoi parle-t-on de cancer de l'amiante ?" - Tableau représentant l'exposition à l'amiante selon le sexe, en France, de 1998 à 2017
Source : Programme national de surveillance du mésothéliome (PNSM) : vingt années de surveillance (1998-2017) des cas de mésothéliomes, de leurs expositions et des processus d’indemnisation, Disponible à partir de l’URL : www.santepubliquefrance.fr

Ainsi, on constate que les hommes et les femmes sont concernés. En revanche, la proportion de personnes atteintes de ce cancer de l’amiante est plus importante chez les hommes. On constate tout de même un doublement en 20 ans des cas chez les femmes. Par ailleurs, on observe de très fortes disparités régionales : l’incidence est particulièrement élevée dans les régions du Nord, Nord-ouest et Sud Est. 

Comment se protéger du Mésothéliome ?

Comme on le sait tous à présent, les risques pour la santé que représente l’amiante sont nombreux. Il est donc essentiel de correctement se protéger du « cancer de l’amiante ». 

 

Pour ce faire, il faudra bien veiller à respecter les obligations légales régissant ce secteur d’activité. Il est notamment particulièrement important de réaliser des diagnostics pour connaître la présence d’amiante ou non. Ces derniers doivent donc être réalisés tout au long de la vie du bâtiment, notamment lors des travaux. Certes, le désamiantage coûte cher, mais les mesures de protection mises en œuvre par ces professionnels sont lourdes. Bien sûr, l’objectif est de les protéger eux-mêmes et de protéger les tiers, de façon à éviter les expositions « environnementales » 

SECOIAM peut vous accompagner sur tous types de sujets liés à l’amiante. N’hésitez donc pas à nous contacter pour profiter d’un accompagnement complet en maîtrise d’ouvrage ou maîtrise d’œuvre amiante. N’hésitez pas non plus à nous contacter pour bénéficier d’une assistance dans la gestion du risque amiante si vous êtes une entreprise de travaux. 

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