Comment piloter la réalisation d'un diagnostic amiante ?
Après avoir bien commandé un diagnostic amiante, il convient de piloter sa réalisation. De ce fait, nous vous partageons quelques clés sur le pilotage de la réalisation d’un rapport de repérage amiante avant travaux (RAAT) afin qu’il corresponde bien à votre opération et à votre planning global.
Piloter la réalisation d’un diagnostic amiante : la visite préalable
Piloter la réalisation d’un diagnostic amiante est une mission délicate et complexe. Avant de se pencher sur ce qu’un RAAT doit contenir, une visite préalable du site est nécessaire. Celle-ci réunit a minima le maître d’ouvrage et l’opérateur de repérage. Il peut être intéressant d’y inviter le maître d’œuvre. C’est alors l’occasion d’expliquer les spécificités de travaux à venir, de bien préciser le périmètre, mais aussi de s’entendre sur le degré de précision attendu.
Les questions à se poser à ce stade sont par exemple :
- Toutes les zones sont-elles bien accessibles ou faut-il retrouver des clés ?
- Est-ce que l’opérateur de repérage aura les moyens d’intervenir en sécurité ou faut-il prévoir des moyens d’accès sécurisés ?
- Tous les matériaux sont-ils bien accessibles ? S’ils ne le sont pas, comment peut-on organiser des démontages le permettant ?
- Faut-il être accompagné d’un technicien, par exemple un ascensoriste pour bien prélever les éléments nécessaires ? Ou d’un étancheur pour garantir l’étanchéité après avoir fait des trous ?
- Etc.
Piloter la réalisation d’un diagnostic amiante : le programme de travaux
Ensuite, l’opérateur de repérage se nourrit de ces échanges et des éléments transmis pour construire son programme de repérage. Il a besoin d’un certain nombre de documents en particulier des plans côtés, des diagnostics précédents et tout ce qui lui permettra de comprendre la vie du bâtiment jusqu’à maintenant. Au plus les éléments transmis seront de qualité, au mieux on facilitera la mission de l’opérateur.
Il peut également être convenu de découper la réalisation du diagnostic amiante en plusieurs phases en fonction de l’occupation ou des caractéristiques du projet. On pourrait par exemple se concentrer sur des logements vacants sur lesquels on pourra effectuer des prélèvements en quantité plus importantes pour bien cerner les enjeux ou sur des éléments spécifiques. Mais quoiqu’il en soit, l’ensemble des zones concernées par les travaux devront être visitées.
Enfin, il sera essentiel de communiquer à l’opérateur de repérage toute modification du programme des travaux pour que celui-ci puisse compléter son diagnostic.
Piloter la réalisation d’un diagnostic amiante : les notions de sondage, de prélèvement et de ZPSO
A savoir lorsque vous pilotez la réalisation d’un diagnostic amiante : tous les volumes concernés par l’opération de travaux doivent être visités et on doit savoir s’il y a présence d’amiante ou non. Attention toutefois, cela ne veut pas dire que des prélèvements doivent être réalisés dans chacun d’entre eux.
En effet, pour conclure à la présence d’amiante ou non, l’opérateur de repérage passe par plusieurs étapes. Tout d’abord, il réalise une inspection visuelle et recherche les matériaux ou produits susceptibles de contenir de l’amiante. Il va éliminer ceux qui par nature ne contiennent pas d’amiante. Il s’assurera également de la présence ou non de marquage : en effet, certains matériaux disposaient d’une marque indiquant la présence ou non d’amiante. A noter qu’il peut aussi se référer à la documentation existante.
Ensuite, il procède à des sondages. Concrètement, le sondage permet à l’opérateur de s’assurer que des matériaux ou produits sont semblables dans le but de déterminer des zones présentant des similitudes d’ouvrages. Il vient en complément de l’examen visuel pour comparer les matériaux ou produits entre eux en vue de déterminer les ZPSO. Et en fonction de la taille de la ZPSO, l’opérateur réalisera un certain nombre de prélèvements matériaux, qui seront envoyés pour analyse en laboratoire.
Cette étape est donc cruciale et déterminera le nombre de prélèvements à réaliser. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir un grand nombre de prélèvements mais au contraire, il faut bien construire les fameuses ZPSO.
Piloter la réalisation d’un diagnostic amiante : les points réguliers
Plus l’opération de travaux est de grande ampleur, plus il est judicieux de prévoir des points d’étape dans la réalisation du RAAT.
Ces points représentent donc l’occasion de contrôler l’avancement par rapport au planning global et aux éventuelles phases déterminées.
Ainsi, il est intéressant de commencer à analyser les retours des laboratoires sur les échantillons transmis. En fonction des résultats, cela peut remettre en cause le périmètre des ZPSO définies, notamment si des résultats sortaient de façon contradictoire. De même, en fonction de l’impact sur les travaux envisagés, il sera possible de faire évoluer le programme des travaux.
Il est donc essentiel d’avoir un regard critique au fur et à mesure du déroulement de la mission, pour adapter au mieux le diagnostic amiante au besoin du futur chantier.
Enfin, dans les points réguliers, il peut être utile de contrôler les productions de l’opérateur de repérage, notamment les planches pour vérifier leur lisibilité.
Pour finir, à la fin de la mission, le maître d’ouvrage est censé procéder au marquage des matériaux amiantés. Cela permet aux futurs intervenants d’avoir une bonne compréhension de la présence d’amiante. On conseille en général d’inviter l’entreprise de désamiantage à être présente lors de ces opérations de marquage, voire d’y prendre part de façon active afin de vérifier sa parfaite compréhension et connaissance de la localisation de tous les MPCA concernés de façon directe et indirecte par les travaux dont elle a la charge.
Et SECOIAM alors ?
Vous en savez désormais un peu plus sur le pilotage de la réalisation d’un diagnostic amiante ! SECOIAM se tient toujours à votre disposition pour répondre à vos éventuelles questions en commentaires… Mais aussi à d’autres sujets de ce type dans ses articles de blog.
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