Analyse de diagnostics amiante : comment une AMO amiante accompagne le donneur d’ordre pour un pilotage optimal ?
Le repérage amiante avant travaux (articles L.4412-2 et R.4412-97 du Code du travail) s’avère indispensable pour sécuriser les chantiers de rénovation ou de réhabilitation. Toutefois, l’analyse de ces diagnostics et l’adaptation du programme (SS3 ou SS4) peuvent se révéler complexes pour un Maître d’Ouvrage (MOA), qu’il s’agisse d’un bailleur social ou d’un autre donneur d’ordre.
C’est pourquoi, dans ce contexte, nous vous présentons le rôle d’accompagnement d’une AMO amiante afin de garantir une lecture critique des résultats et un pilotage fluide de la relation avec le diagnostiqueur. Passons maintenant à la première étape de notre méthode.
Intervenir en amont du repérage : pourquoi est-ce essentiel ?
Il est préférable de désigner l’AMO amiante dès le début, afin d’accompagner le diagnostiqueur dès la définition du repérage amiante. Premièrement, cette approche permet de prendre en compte l’existant :
- Les diagnostics ou DTA (Dossier Technique Amiante) déjà disponibles sont examinés pour éviter les doublons et limiter les coûts.
- Référence externe : La réglementation autorise bien la réutilisation partielle de documents si leur fiabilité est avérée. C’est d’ailleurs l’intérêt du Dossier de Traçabilité Amiante.
Ensuite, la stratégie de repérage est adaptée au programme :
- Le diagnostiqueur propose une méthodologie, nous nous veillons à ce qu’elle soit en phase avec les besoins réels du chantier, sans inflation de prélèvements.
- Au fil de l’eau, nous validons les zones à sonder en lien avec le programme du donneur d’ordre.
Enfin, cette démarche prévient les lacunes et les surcoûts :
- Un repérage incomplet pourrait entraîner des découvertes tardives d’amiante générant ainsi retards et frais supplémentaires.
- En effet, sans une approche rigoureuse, des éléments amiantés pourraient être détectés trop tard provoquant un allongement du planning et une hausse des coûts de désamiantage.
Après cette étape, la relation avec le diagnostiqueur peut être pilotée de manière plus sereine. Voyons comment une AMO amiante procède pour assurer un suivi cohérent tout au long du chantier.
Piloter la relation avec le diagnostiqueur : le rôle de l’AMO amiante.
Le diagnostiqueur reste techniquement compétent pour définir la stratégie de repérage (arrêté du 16 juillet 2019). Cependant, l’accompagnement par une AMO amiante consiste à :
- Faciliter la communication : l’AMO tient le MOA informé des choix méthodologiques et de leur justification.
- Suivre régulièrement le chantier : l’AMO veille à ce que le nombre de sondages et de prélèvements reste adapté au périmètre, sans dérive.
- Analyser les retours du diagnostiqueur : l’AMO vérifie l’avancement, au besoin ajuste le périmètre ou le calendrier pour coller aux objectifs (logement social, rénovation partielle…).
Une fois les diagnostics établis, leur analyse revêt une importance cruciale. Découvrez comment l’AMO amiante aide le MOA à interpréter les résultats et à définir la suite des opérations (SS3 ou SS4).
Un accompagnement global, du diagnostic à la clôture du chantier.
L’accompagnement de l’AMO amiante ne s’arrête pas à l’analyse des diagnostics…
- D’abord, d’ajuster le programme des travaux à la présence ou non d’amiante et définir les prescriptions techniques.
- Ensuite, d’assister le MOA dans le classement de ses travaux en SS3 ou SS4.
- De coordonner les différentes entreprises pour garantir la sécurité du chantier.
- De plus, de suivre le déroulement des travaux tout au long du chantier afin de vérifier la bonne application de la règlementation.
- Enfin, de gérer au fur et à mesure les éventuelles découvertes d’amiante, sans se laisser dépasser par des travaux supplémentaires non maîtrisés.
En fin de compte, cette approche garantit que le retrait (SS3) ou la maintenance (SS4) se déroulent dans les meilleures conditions avec une maîtrise du budget de l’opération.
L’accompagnement dès le repérage amiante permet au MOA d’optimiser le diagnostic, de fluidifier la relation avec le diagnostiqueur et de définir un programme cohérent (SS3 ou SS4). Grâce à une lecture critique et une bonne évaluation de la présence d’amiante, la sécurité du chantier et la conformité réglementaire sont garanties.
Enfin, cette démarche maîtrise les coûts, précise la planification et protège les intervenants faisant ainsi de l’analyse des diagnostics amiante un atout majeur pour tout projet de rénovation ou de réhabilitation.
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