Le bilan aéraulique amiante : qu’est-ce que c’est ?
Pour commencer, le bilan aéraulique sur chantier amiante prend part aux différents contrôles nécessaires pour assurer la sécurité de tout intervenant. Ainsi, il est réalisé lorsque la mise en place d’une zone de confinement dynamique s’impose. Cela permet, avant le début des travaux, d’assurer la sécurité des opérateurs sur chantier.
Découvrez-en plus à son sujet dans cet article de blog. 😊
Bilan aéraulique amiante : qu’est-ce que le confinement dynamique ?
La zone de confinement est utilisée pour éviter de polluer les bâtiments, équipements, installations du chantier, mais aussi pour garantir l’absence de pollution au-delà de l’environnement des travaux. Il est obligatoire lorsque le niveau d’empoussièrement du chantier est supérieur ou égale à 100 F/L.
Grâce au confinement, mais surtout à la gestion des flux d’air, il est possible de limiter la dispersion de fibres d’amiante en dehors de la zone de travaux. De plus, un bilan aéraulique prévisionnel doit être intégré dans le plan de retrait amiante (ou PDRE). A savoir que celui-ci permet notamment de prévoir et dimensionner les équipements et matériels qui pourront garantir la maîtrise des flux d’air.
A savoir également qu’on distingue deux types de confinement :
- Le confinement statique, lorsque la zone des opérations est étanche à la fois à l’eau et à l’air ;
- Le confinement dynamique, qui est mis en œuvre lorsque la zone du chantier est mise en dépression grâce à des extracteurs d’air (ce qui permet alors de baisser la pression atmosphérique et ainsi renouveler l’air).
Aujourd’hui, nous nous intéressons au cas du confinement dynamique, au cours duquel on doit établir un bilan aéraulique.
Mais alors, qu’est-ce que c’est le bilan aéraulique ?
Tout d’abord, notons que le bilan aéraulique permet de prévoir et de contrôler la gestion des flux d’air lors des travaux de désamiantage. C’est grâce à un renouvellement d’air suffisant et bien réparti dans l’ensemble de la zone de travail que l’on va pouvoir diluer la pollution de l’air.
Le fait de maîtriser les flux d’air permet également de faire en sorte que l’ensemble soit filtré, à l’aide des extracteurs d’air, pour empêcher la dispersion de fibres d’amiante en dehors de la zone.
En d’autres termes, le bilan aéraulique est une analyse de tout moyen de ventilation utilisé dans ce contexte. A savoir que l’on distingue le bilan aéraulique prévisionnel et le bilan aéraulique réel.
Le bilan aéraulique prévisionnel
Pour rappel, on établit le bilan aéraulique prévisionnel lors de l’élaboration du plan de retrait ou d’encapsulage (PDRE). A savoir que ce bilan permet de dimensionner le matériel à utiliser sur chantier er d’optimiser le plus possible le renouvellement d’air.
C’est donc une étape théorique, avec calculs et dessins du plan d’installation, qui permet de bien anticiper la répartition des flux d’air. Ainsi, les avantages de cette étape sont nombreux :
- Vous optimisez le renouvellement de l’air dans la zone de confinement tout au long des travaux ;
- Vous assurez la répartition d’un air « propre » ;
- La mise en dépression dans la zone est constante ;
- Les extracteurs d’air sont gérés de façon optimale ;
- Cela garantit une bonne mise en œuvre de vos processus.
Le bilan aéraulique réel
Vous l’aurez compris : ce bilan aéraulique réel permet de vérifier, avant le démarrage de vos travaux de désamiantage, la qualité du confinement dynamique. Cela passe par le test de fumée, puis par le bilan aéraulique sur chantier.
A savoir que le test de fumée permet à la fois de :
- Contrôler l’étanchéité et vérifier l’absence de fuites vers l’extérieur ;
- Contrôler l’absence de zones mortes avec les extracteurs en service.
En bref, on s’assure que la dépression empêche tout échange d’air vers l’extérieur de la zone de travail. De plus, cela permet de vérifier l’absence de zones mortes, mais aussi dans les installations de décontamination.
Enfin, on vérifie que ce qu’on avait prévu dans le bilan aéraulique prévisionnel est bien mis en œuvre correctement sur chantier.
Pour faire simple, après installation du matériel, on mesure, grâce à un anémomètre, les vitesses moyennes de passage de l’air dans les entrées d’air ainsi que les extracteurs d’air.
Ce relevé initial permet donc de vérifier la validité du bilan aéraulique prévisionnel, en s’appuyant notamment sur 4 points :
- Il montre que le taux de renouvellement de l’air dans la zone de confinement est conforme au cahier des charges ;
- L’air doit être réparti de façon homogène dans la zone confinée ;
- On vérifie également que le renouvellement d’air dans les installations de décontamination empêche la dispersion de fibres à la sortie de zone ;
- Le bilan doit confirmer vos hypothèses de calcul concernant les débits d’air traversant les sas personnels, mais aussi les sas déchets.
Ce contrôle régulier des vitesses d’air permet de vérifier la qualité de l’intervention. C’est donc une étape cruciale, à consigner dans un registre au cours d’un chantier de désamiantage.
Par ailleurs, ces données, ce retour d’expérience, peuvent également se révéler utiles pour prévoir les prochains chantiers.
Préparez sereinement votre prochain chantier !
Pour plus d’informations au sujet du bilan aéraulique amiante, n’hésitez pas à consulter la Règle Technique 05 de sous-section 3 proposée par le SEDDRe et le SYRTA. Nous proposons aussi des formations sur mesure pour bien maîtriser ce sujet complexe.
Et si vous voulez vous assurer qu’un chantier se déroule comme prévu, n’hésitez pas à faire appel à un bureau d’études spécialisé en gestion du risque amiante… Comme SECOIAM par exemple ! Contactez-nous. 😉